Le mot rumeur vient du latin “rumor” qui signifie “bruit vague, bruit qui court, nouvelle sans certitude garantie”. La rumeur est un des moyens les plus anciens qui est utilisé pour propager une information.
La rumeur s’exerce dans tous les domaines de la vie. Elle est pratiquée par toute sorte d’individus, sans aucune distinction d’origine, de culture, d’éducation, de catégorie sociale…
Avec l’évolution des nouvelles technologies, notamment les nouveaux canaux de communication tel que Internet, elle se propage encore plus vite que par le passé. Elle nuit plus vite et plus fort, notamment quand elle porte atteinte à une personne.
Les mots qui annoncent la rumeur sont :
- “comme on est entre nous, je peux te/vous raconter que…”
- “tout le monde sait que…”
- “il se dit que…”
- “j’ai entendu une « rumeur », des « on-dit »”.
Les rumeurs se retrouvent dans beaucoup de situations de conflits et contribuent à accroitre des blessures déjà présentes dans les désaccords. A nous de décider puis d’assumer nos choix, de :
- nuire davantage à la personne concernée par la rumeur en la propageant ou,
- ne pas participer à sa propagation et rester neutre face à la personne qui colporte des informations dont nous ignorons finalement la véracité.
Avant de se laisser contaminer par la rumeur, avant de la propager à son tour pour infecter d’autres personnes, prenons notre responsabilité et prenons le temps de penser par nous-même afin de nous poser les bonnes questions.
Connaissez-vous le test des trois passoires de Socrate ? Ce philosophe de la Grèce antique connu et reconnu pour sa très grande sagesse. C’est un très bon test de communication que nous devrions tous nous approprier, afin d’assainir notre communication.
Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit :
« Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ? »
« Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test rapide. Ce que tu as à me dire, l’as-tu fait passer par les trois passoires ? »
« Les trois passoires ? Que veux-tu dire ? »
« Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, reprit Socrate, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la VÉRITÉ. As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est VRAI ? »
« Non, pas vraiment, je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire. »
« Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Voyons maintenant, essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire, celle de la BONTÉ. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de BIEN ? »
« Ah, non! Au contraire! »
« Donc, continue Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr qu’elles soient vraies. Ce n’est pas très prometteur ! Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire : celle de l’ UTILITÉ. Est-il UTILE que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ? »
« Utile ? Non, pas vraiment, je ne crois pas que ce soit utile. »
« Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni VRAI, ni BIEN, ni UTILE, pourquoi vouloir me le dire ? »
Quand une personne nous raconte des faits, assurons-nous qu’il s’agisse bien de la personne qui est concernée véritablement par ces faits et, restons prudent quant à la version donnée par cette dernière. Faisons preuve de discernement.
Chacun raconte à travers ses filtres personnels et fonction de sa manière de communiquer. Les informations ne sont pas toujours transmises avec exactitude et authenticité. Cela dépend des qualités de communication de l’orateur et, son état d’être.
Avec le test des trois passoires de Socrate, nous pouvons déjà faire une bonne sélection de ce que nous choisissons d’entendre, ou pas.
Les questions finales à se poser pourraient être : “quel est l’intérêt de répéter des choses qui ne soient pas vraies, bonnes et utiles ?”, “c’est quoi le but?”. A vos réflexions…